Essais et performances

Les essais

Courant juin 2010, la construction de la réplique est terminée.

Dans l’équipe des bénévoles, managée par Francis Marsaux, technicien en maintenance industrielle et jeune retraité, la tension est palpable : la crainte que la réplique du Fardier ne fonctionne pas est bien présente. L’équipe technique réalisera plusieurs essais :

Les premières mises en Vapeur

30 juin, essai statique à l’air comprimé de l’ensemble distributeur/pistons. Avec 1,5 bar de pression, la mécanique se met facilement en mouvement, avec la régularité d’une horloge.

La semaine suivante, le premier test vapeur sera très décevant : le barillet du distributeur à vapeur se bloque.

13 juillet, nouvelle tentative. Après trente minutes, le manomètre indique 1,5 bar, pression théorique de fonctionnement. Pour la première fois, Francis Marsaux prend les commandes de l’engin qui avance, parcourt une vingtaine de mètres, s’immobilise brusquement et repart en arrière. Francis et Christophe Henry, mécanicien ayant fabriqué des pièces pour la réplique, décident de suspendre l’essai. Ce deuxième test vapeur est malgré tout positif : il permet de valider la production de vapeur et la puissance développée par la chaudière.

05 août, nouvel essai. Cette fois, le Fardier effectue une vingtaine d’allers-retours sans aucun problème.

13 août, le Fardier est sorti de l’atelier d’assemblage. Après la mise en chauffe, il est conduit par André Jannot, maire de Void-Vacon, et par des membres de l’association. Il fonctionne parfaitement à la satisfaction de tous.

Les tours de roues officiels ont lieu le 18 septembre, lors des Journées Européennes du Patrimoine.

Les tours de roues officiels

28 septembre, un test d’autonomie est organisé sur le circuit de Mortefontaine dans l’Oise.

Le fardier parcourt 3 km en 45 mn sur une piste d'essais, sans arrêt et sans recharge de bois ou d’eau.

Test d’autonomie sur circuit automobile

Le pari est gagné : « La voiture à feu » de N.J. Cugnot est capable de fonctionner de manière autonome avec sa chaudière chauffée au bois !

Les performances

Il revient à l’association de « Réhabiliter Nicolas Joseph CUGNOT en prouvant que son véhicule a vraiment fonctionné ».

L’association profite de deux prestations devant le public pour faire constater et attester par Huissier de Justice, les performances de la réplique du Fardier de Cugnot.

Durée de fonctionnement de la réplique

Samedi 01 septembre 2012, sur l’autodrome de la cité de l’automobile de Mulhouse (Haut-Rhin), l’association met en place la réplique du Fardier. Vers 10h, mise en chauffe. Vers 11h20, le départ est donné.

Maître Bernard KOESTEL, Huissier de Justice à Mulhouse, constate sur Procès-Verbal que la réplique du Fardier roule, sans s’arrêter et sans recharge de bois ou d’eau, pendant une heure, trente-trois minutes, vingt-neuf secondes et quatre-vingt-quatorze dixièmes de seconde.

1 heure 33 minutes 29 secondes 94 centièmes de seconde

Voir le Procès-Verbal de Maître Koestel

25 juillet 2015, sur le boulevard de la Rochelle de Bar-Le-Duc (Meuse), rectiligne et long d’environ cinq cent mètres, l’association fait constater et attester par Huissier de Justice, la vitesse à laquelle peut rouler la réplique du Fardier. Un appareil radar à jumelles est installé et réglé sur le côté de la chaussée par un officier de police.

Première tentative : la réplique du Fardier roule à une vitesse de 4 km/h, puis 5 km/h et 6 km/h.
Deuxième tentative : la réplique atteint la vitesse maximale de 6 km/h.

Maître Xavier PRUNAUX, Huissier de Justice à Bar-le-Duc (Meuse), constate sur Procès-Verbal que la réplique du Fardier roule à une vitesse maximale de 6 km/h.

Voir le Procès-Verbal de Maître Pruneau

Vitesse de la réplique

L’association a atteint ses objectifs, à savoir :

Construire une réplique fonctionnelle du Fardier de Cugnot.

La faire fonctionner.

Réhabiliter Nicolas Joseph CUGNOT, en prouvant que son véhicule pouvait fonctionner.

Il en parle...

« J’ai éprouvé un grand bonheur
de participer à cette aventure avec des gens formidables. La crainte que le Fardier ne soit pas fonctionnel était bien présente. Quelle joie lorsqu’il s’est déplacé de ses propres moyens, et quel bonheur de rouler 50 mn sans arrêt, ni rechargement alors que les historiens parlaient de 15 mn ».
Francis MARSAUX
Technicien de maintenance à la retraite

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Il en parle...

Francis MARSAUX