En 1769, Cugnot a construit un premier Fardier (à échelle réduite). La voiture, mise en expérience, est prometteuse. Il reçoit ordre de M. le Duc de Choiseul, ministre de la guerre, d’en faire construire une nouvelle, « en grand ». En juillet 1771, la voiture est prête à l’Arsenal de Paris. « Elle est exécutée et païee (payée) ; on attend les ordres du Ministre pour en faire l’essai et pour continuer ou abandonner les recherches sur cette nouvelle invention ; … ». 

La deuxième voiture de Cugnot ne sera jamais essayée officiellement et restera à l’état de prototype. 

Elle sera exposée au musée des Arts et Métiers de Paris en 1801, où elle se trouve toujours.

Pour célébrer le bicentenaire de la mort de Nicolas Joseph Cugnot, une grande fête de la vapeur est organisée à Void-Vacon (Meuse). Fabrice Génisson, natif de Void et ingénieur des Arts et Métiers, réalise des maquettes en bois du Fardier à l’échelle 1/20°. André Jannot, maire de Void-Vacon, l’interpelle et lui dit : « Toi qui es ingénieur, tu ne pourrais pas nous aider à construire un Fardier fonctionnel grandeur nature ? ».

Il est initié par la commune de Void-Vacon et son maire, André Jannot. Les études sont conduites par l’École des Arts et Métiers Paris Tech dont l’objectif est de prouver que le Fardier, avec ses caractéristiques techniques et fonctionnelles d’origine, peut fonctionner avec une autonomie suffisante. Les enseignants prévoient trois binômes successifs d’étudiants, qui, dans le cadre de leur mémoire de fin d’études, vont concevoir la réplique du Fardier. Elles s’étalent sur trois années scolaires, de 2007 à 2010. Le projet est mené avec le concours du musée des Arts & Métiers de Paris.

L'association sert de structure juridique pour le financement et coordonne, avec les enseignants et les étudiants de Paris Tech, la construction de la réplique. Passionnés d’Histoire et/ou de mécanique, les bénévoles s’investissent à fond dans le projet.

La réplique est construite à Void-Vacon en cinq mois, 

de février à juillet 2010.

Orchestré par Francis Marsaux, technicien en maintenance industrielle et jeune retraité, l’assemblage du Fardier est réalisé en trois phases menées simultanément :